Tiens yen a un qui dit que si elle pleurt c'est
21 FEVRIER 2012
Tout va bien je n'aime pas janvier, février, paques, le printemps sans eux, les vacances seules, juillet à cause du feu d'artifice qui laisse un goût d'amertume, août parce que je me compte les rides, septembre et la liste de fournitures scolaires, octobre parce qu'il colle novembre, novembre parce que j'ai perdu l'homme de ma vie, décembre parce que le père noel me fait chier.
20 février papa aurait eu 64 ans et c'est la ste aimé.
21 février j'adopte, le 22 c'est ma fête, cadeau, bonheur.
Parce que dans la vie on est tous contre un, on est tous contraints, je veux faire sourire ma mère, lui montrer ce que je sais faire, lui envoyer des sourires et lui dire combien je l'aime. A la folie, à la folie.
Alors voilà Maman, quand on n'aime pas sa vie on en invente une. J'ai eu deux enfants, ma fille me manque, mon ado grandit, je les aime mais ya comme un vide de tendresse maternelle, ce sentiment de protéger en même temps que la chaleur d'un bébé réconforte.
Ma fille, mon trésor, à l'école on apprend pas que les enfants grandissent. Je suis dépassée par le temps. Je devrais être une femme, j'ai une voix d'enfant, besoin de respirer ma mère, besoin des bras de mon père.
Dans quelques jours tu seras grand mère d'une petite fille. Papa aurait aimé prendre ce bébé sur son ventre et respirer lentement, le tenant doucement, pour ne pas le réveiller. Un enfant pour un papa qu'on a voulu faire grandir trop vite.
Alors veux tu voir les photos de ta nouvelle petite fille, (je sais ce que tu penses, mais dans mon monde aussi il y a des personnages qui viennent d'on ne sait où, des personnages aux bouilles amusantes, douces et réconfortantes. Je me dois de les inventer, les trouver, les adopter pour avoir une famille qui corresponde à mon univers.) Pour rien au monde je ne changerai ma maman.
J'ai perdu mes racines, deux grand parents vraiment sortis d'un rêve, j'ai perdu ma colonne vertébrale un 22 novembre, il me reste ma mère que je fais rentrer dans mon monde. Même si tu ne le comprends pas, saches que j'y suis comme dans un nid, il me faut des paysages que je connais, des objets qui sentent l'enfance, des couleurs qui ne font pas mal aux yeux. On a parfois peur dans un nid quand les autres sont tombés, mais on ressert les mailles, et on se fait un monde à soi. Cher psy, oui cela s'appelle le syndrome de peter pan.
Devrais je avouer, que certes je suis une enfant par défaut, mais que j'aimerais connaître l'amour, faire l'amour dans la tendresse et la passion. Que le premier homme de ma vie est partie d'une maladie que le deuxième homme de ma vie aurait peut être eu les clés de sa guérison, mais n'en a pas eu le temps.
J'ai dit, tout va bien, ne t'en fais pas, c'est le titre d'un livre je crois...